Au moins 37  personnes ont été tuées lundi matin dans le métro de Moscou, où des  kamikazes ont déclenché leurs explosifs à bord de deux trains bondés à  l'heure de pointe, annoncent les autorités russes. Lire  la suite l'article
La responsabilité de ces attaques, les plus  meurtrières depuis six ans dans la capitale russe, n'a pas été  revendiquée pour l'heure.
Les deux explosions survenues à bord de  trains à l'arrêt dans des stations du métro de Moscou ont fait au moins  37 morts et 33 blessés selon un bilan officiel provisoire.
La  première explosion s'est produite peu avant 08h00 (04h00 GMT) et a  détruit le deuxième wagon d'une rame de métro arrêtée à la station de  Loubianka, dans le centre-ville, près du quartier général du FSB, le  service du renseignement intérieur.
Elle a fait au moins 23 morts,  les autorités évoquant des victimes tant à l'intérieur du train que sur  le quai.
Une seconde explosion est survenue une quarantaine de  minutes plus tard à la station Park Koultouri. Elle a également frappé  le deuxième wagon d'une rame et fait au moins 14 victimes.
"Deux  femmes terroristes kamikazes ont commis ces attentats à la bombe", a  déclaré à la presse le maire de Moscou, Iouri Loujkov, à la station Park  Koultouri.
Des images des caméras de surveillance, diffusées sur  internet, montrent des corps inanimés allongés dans l'entrée de la  station Loubianka, où les victimes sont prises en charge par des équipes  d'urgentistes.
Le procureur de Moscou a employé le terme  d'attentats suicide et le parquet a ouvert une enquête pour  "terrorisme".
Le Premier ministre russe Vladimir Poutine est tenu  régulièrement informé de l'évolution de la situation, a dit un  porte-parole de la justice.
Le lycée français de Moscou se situe  non loin de la station Loubianka mais il ne semble pas y avoir de  victime française selon l'ambassadeur de France en Russie, Jean de  Gliniasty.
"Pour l'instant, autant qu'on puisse dire, il n'y a pas  de victime française. On fait des vérifications au lycée, dans quelques  sièges de firmes", a dit le diplomate sur i>Télé.
Avec ce  bilan provisoire, ces attentats sont les plus meurtriers à Moscou depuis  février 2004, lorsque 39 personnes avaient péri et une centaine  d'autres avaient été blessées dans une attaque suicide dans un train du  métro.
Cette attaque avait été imputée aux séparatistes  tchétchènes. Les soupçons des autorités pourraient rapidement se porter  sur les insurgés du Nord-Caucase, où le Kremlin fait face à une guérilla  islamiste.
Pierre Sérisier et Grégory Blachier pour le service  français