Alors que se tient, jusqu'au 4 septembre, à Genève, la Conférence mondiale sur le climat, le WWF a publié, mercredi 2 septembre, une étude sur les conséquences du réchauffement de l'Arctique.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est alarmé jeudi 3 septembre à Genève de l'accélération du réchauffement climatique. "Nous avons le pied collé sur l'accélérateur et nous fonçons vers l'abîme", a lancé M. Ban devant la 3e Conférence de l'ONU sur le climat, réunie à Genève depuis le début de la semaine. Le secrétaire général des Nations Unies, qui revient de l'Arctique où il a constaté les ravages du changement climatique, a averti que "ce qui se produit maintenant" devait arriver bien plus tard, selon les prédictions des scientifiques. "Les scientifiques ont été accusés pendant des années d'être des alarmistes. Mais les vrais alarmistes, ce sont ceux qui disent que l'on ne peut engager une action pour le climat car cela ralentirait la croissance économique", a-t-il déclaré.
L'étude conduite par le WWF s'est penchée sur le rôle de l'Arctique en matière de changement climatique. En quoi l'Arctique est-il déterminant pour le climat ?
L'Arctique se réchauffe deux fois plus vite que le reste de la Terre. C'est quelque chose qui est observé aujourd'hui et à propos duquel on n'a pas forcément tous les éléments d'explication. On sait néanmoins que du fait de l'inclinaison de la Terre, c'est une zone particulièrement exposée au Soleil, surtout pendant la période d'été. Elle se réchauffe plus vite parce que, jusqu'à présent, les glaces avaient un rôle de miroir et réfléchissaient les rayons solaires. Or maintenant que la glace se réduit comme peau de chagrin au profit de l'océan Arctique, ce dernier, de par sa couleur plus sombre, n'a plus ce rôle de réflexion des rayons solaires. De plus, la raréfaction des glaces, du permafrost et des glaces sous-marines provoque un rejet accéléré du méthane et du gaz carbonique qu'ils contiennent. Cela joue aussi comme un accélérateur du changement climatique.
Enfin, l'océan Arctique a lui aussi un rôle de régulateur climatique, qui est remis en cause dès lors que la fonte des glaces modifie sa salinisation, parce qu'il contient de plus en plus d'eau douce. Cela perturbe complètement le fonctionnement des écosystèmes et les grands courants marins, comme le Gulf Stream, qui permet notamment d'adoucir le climat en Europe. Si le Gulf Stream ralentit de 25 à 30 %, comme cela se profile, les hivers pourraient devenir beaucoup plus froids en Europe.
Les données scientifiques que le WWF a collectées indiquent qu'une hausse des océans de plus d'un mètre est à craindre. Quelles en seraient les conséquences ?
Sous une hypothèse de hausse des températures de quatre degrés d'ici à la fin du siècle, les océans pourraient monter de plus d'un mètre et menacer jusqu'à un quart de la population mondiale. Une hausse des températures de quatre degrés est le pire des scénarios envisagé par le Groupe d'experts intergouvernemental sur le climat (GIEC) en 2007. Tout montre que c'est ce scénario qui se profile si rien n'est fait. L'augmentation du niveau de la mer ne sera pas la même partout à la surface du globe mais variera d'un continent à l'autre, d'une ville côtière à l'autre. Seront particulièrement menacées les populations des grandes mégalopoles des zones côtières, sur le sous-continent indien – le Bangladesh étant l'exemple le plus connu –, en Asie du Sud-Est, en Chine, en Indonésie, mais aussi en Amérique latine, où une grande partie de la population vit sur les côtes, en Amérique centrale. Or ces grandes mégalopoles ne sont pas forcément préparées comme en Europe, où, par exemple aux Pays-Bas, on a les moyens et la technologie nécessaires pour construire des digues afin de protéger la population. De plus, dans les grandes mégalopoles des pays pauvres, beaucoup de gens vivent dans les bidonvilles. Ces populations seront les plus vulnérables aux inondations.
Un autre phénomène à prendre en compte est qu'il y a des terres qui ont tendance à s'enfoncer, ce qui accentue les risques d'innondations dans les zones côtières. C'est notamment le cas dans les îles du Pacifique comme Tuvalu ou Vanuatu, où les populations locales vont devoir quitter leur pays d'origine pour s'installer ailleurs. L'eau salée commence déjà à s'infiltrer à l'intérieur des terres, les rendant de plus en plus difficiles à cultiver.
Comment empêcher cette "spirale du réchauffement" ?
Le WWF a revu ses objectifs de réduction de gaz à effet de serre. Nous demandons aujourd'hui des objectifs beaucoup plus ambitieux pour le sommet de Copenhague [qui, en décembre, doit parvenir à un accord sur la suite à donner au protocole de Kyoto, qui prend fin en 2012], à savoir une baisse de 80 % des émissions d'ici à 2050, au niveau mondial, pour tous les pays. Les pays industrialisés ayant une responsabilité historique, il faut qu'ils réduisent leurs émissions de gaz à effet de serre de 40 % d'ici à 2020 et qu'ils stoppent la croissance de ces émissions dès 2015. De toute façon, le réchauffement climatique a déjà lieu. Il y a une forte concentration de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, et le CO2 qui y est stocké va y rester pendant plusieurs années. L'objectif, désormais, est de limiter l'ampleur du réchauffement climatique à deux degrés sur l'ensemble du siècle. Car au-delà, il risque d'y avoir des impacts irréversibles.
La France s'est engagée à une réduction de ses émissions d'au moins 30 % d'ici à 2020. Nous estimons donc que ce n'est pas assez. D'autant que cet objectif, comme celui que s'est fixé l'Union européenne, est conditionnel : il est lié à l'obtention d'un accord jugé satisfaisant lors du prochain sommet de Copenhague. Un des critères étant que la Chine s'engage elle aussi à une baisse de ses émissions chiffrée et ambitieuse. Sinon, l'objectif de réduction des gaz à effet de serre d'ici à 2020 ne sera plus que de 20 %.
Séismes en Chine: nouvelles secousses dans le Xinjiang
10:40
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14/ 08/ 2009
PEKIN, 14 août - RIA Novosti. Deux tremblements de terre de magnitude de 3,7 et 4 l'échelle de Richter ont secoué presque simultanément ce matin la province autonome ouïgoure du Xinjiang (nord-ouest), annonce le portail Sina.
Les secousses ont été enregistrées vers trois heures du matin à l'heure locale. Aucune victime n'a été signalée.
La province continue de subir des secousses dépassant 3 points depuis presqu'un mois, le premier séisme a été enregistré le 21 juillet.
La Chine est constamment "secouée" depuis mai 2008. Le 12 mai 2008, la province du Sichuan, ans le sud-ouest de la Chine a subi le tremblement de terre le plus dévastateur depuis 30 ans (sa magnitude était de 8 points) qui a fait, selon les statistiques officielles, 87.150 morts et portés disparus, 374.000 blessés, privant de leurs abris des millions de personnes.
MADAGASCAR: TENSION ENTRE RAVALOMANANE ET RAJOELINA
21/04/2009 14:36
Dakar — Le président de la République Abdoulaye Wade a invité le président malgache, Marc Ravalomanane, et son rival et maire de Tananarive, Andry Rajoelina, "à venir à Dakar pour procéder à des négociations pouvant aboutir sur une paix durable" dans ce pays en proie, depuis plusieurs semaines, à des troubles politiques. Selon un communiqué du ministre, porte-parole du président de la République, le chef de l'Etat sénégalais a été saisi mercredi par le président malgache qui lui a demandé, "dans les mêmes termes" que son adversaire, il y a quelques jours, d'intervenir pour une sortie de crise à Madagascar.
Mais "compte tenu du fait que la situation actuelle rend toute médiation sur place délicate, le président de la République invite les deux parties à venir à Dakar pour procéder à des négociations pouvant aboutir sur une paix durable", ajoute le texte. "Les deux parties étant libres, chacune par la suite, de communiquer aux populations et à l'opinion publique les résultats de leurs accords", fait remarquer le communiqué.
Selon la même source, le président de la République avait reçu une lettre d'Andry Rajoelina, "datée du 26 février 2009 lui demandant de tenter une médiation dans le conflit en cours à Madagascar". Mais au vu de la situation qui prévalait dans ce pays, le chef de l'Etat avait "préféré attendre que celle-ci se décante davantage d'abord".
Madagascar est plongé dans une grave crise politique provoquée par le conflit entre le chef de l'Etat et le leader de l'opposition, Andry Rajoelina, qui vit caché depuis plusieurs jours de crainte d'arrestation.
Après deux semaines de manifestations et d'affrontements par partisans interposés, le président malgache Marc Ravalomanane et le chef de l'opposition et maire de Tananarive, Andry Rajoelina ont entamé des pourparlers pour une solution dans la crise qui secoue le pays. Andry Rajoelina s'est cependant retiré des pourparlers engagés avec le gouvernement, après deux jours d'affrontements entre ses partisans et les forces de sécurité qui ont fait quatre morts.
Le maire de Tananarive, qui exigeait le départ de Ravalomanane, s'était proclamé président au plus fort de la crise et avait formé un gouvernement parallèle, suite à des affrontements qui ont fait de nombreux blessés. Il accuse le président Marc Ravalomanana de gaspiller l'argent public, et il le tient pour responsable de la mort d'au moins 25 manifestants tués par la police le 7 février.