Le Japon a subi un séisme d'une magnitude de 8,9 suivi d'un tsunami. Des vagues de 10 mètres ont frappé le nord-est du pays. Lire la suite l'article
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Un puissant séisme d'une magnitude de 8,9 sur l'échelle ouverte de Richter s'est produit ce vendredi au large des côtes du Japon, générant une alerte générale au tsunami. Des vagues jusqu'à dix mètres de haut ont frappé les côtes est du pays, en particulier la région de Sendaï, emportant des véhicules et détruisant des bâtiments. (Voir la vidéo, spectaculaire)
Les dégâts sont déjà considérables au Japon, avec des installations pétrochimiques en flammes dans l'est du pays et l'annonce de premières victimes (288 morts et 349 disparus), selon les médias japonais. (Voir la vidéo du village de Kesennuma en feu)
Quel est le risque pour les centrales nucléaires touchées ?
L'état d'alerte nucléaire est décrété, rapporte l'AEIA (Agence internationale de l'énergie atomique), alors que quatorze réacteurs dans quatre centrales sont affectés. Si les autorités de sûreté nucléaire japonaise affirment que « les centrales ont été mises à l'arrêt » et qu'« aucune fuite radioactive n'est recensée », il y a quand même des raisons de s'inquiéter.
Près de la centrale de Fukushima, quelque 6 000 personnes ont été évacuées, dans une zone qui s'étend jusqu'à 3 km autour de la centrale. « Ce n'est pas par hasard », souligne Mycle Schneider, consultant international en énergie et politique nucléaire. Selon l'agence NHK :
« Tepco [la compagnie d'électricité de Tokyo qui exploite la centrale, ndlr] précise que la défaillance d'un matériel a rendu impossible le refroidissement de deux réacteurs de la centrale numéro un de Fukushima. L'entreprise précise qu'elle n'a pas assez de courant pour refroidir les réacteurs, qui se sont arrêtés automatiquement au moment du séisme. » (Voir la vidéo de NHK)
Mycle Schneider précise que le problème de refroidissement du réacteur à eau bouillante de la centrale construite dans les années 60 peut devenir « extrêmement grave » :
« Sans courant, il n'y a pas d'évacuation possible de la chaleur résiduelle, ce nest pas comme une voiture qui s'arrête si l'on coupe le moteur. La chaleur résiduelle correspond jusqu'à 7% de la puissance du réacteur, et il y a un risque de fusion du cur si l'on ne .